Marseille Borély, ou la saveur d’un hippodrome chaleureux

C’est tout de même vrai, quand arrive l’arrière-saison, qu’il fait plus beau au sud qu’ailleurs. En ce mois de novembre, je me suis rendu à Marseille, suivre une réunion sur l’hippodrome de Borély, et en pensant à vous, chers amis lecteurs désormais friands de ma rubrique sur le tourisme hippique (j’ai eu d’excellents retours, je vous en remercie). Oh, en terme de tourisme à proprement parler, il y a surtout la mer, pas loin du tout, Marseille et sa sur-vitalité, et l’atmosphère irremplaçable qui règne sur cet hippodrome, faite d’accent provençal, de paysage sur fond de montagnes, et d’écuries d’accueil des concurrents facilement accessibles à la vue de tous, même sans habiter dans l’un des immeubles qui donne dessus. D’ailleurs (mais ne répétez pas que ça vient de moi), si vous prenez l’air sérieux et que vous savez respecter les concurrents, vous pourrez sans trop de difficulté vous promener dans ces paddocks, assister à la préparation des chevaux, à leur douche après la course, aux échanges d’impressions entre drivers ou entraîneurs… Les contrôles ne sont pas vraiment violents, et c’est tant mieux pour l’amateur discret et silencieux, s’il ne gêne pas, personne ne l’empêchera de déambuler ainsi, entre deux courses.
La piste tourne à gauche, avec une longue longue ligne droite, qui récompense les concurrents forts, avec un bon moral. Si, dans votre promenade en amont près des concurrents de la course, vous êtes parvenu à laisser traîner suffisamment l’oreille pour savoir qui va prendre tête et corde, n’hésitez pas à le jouer, il peut aller au bout !
En fait, l’hippodrome en lui-même n’organise pas de visite guidée – mais nous laisse nous guider nous-mêmes – et malheureusement, depuis la catastrophe du 15 juin, les meilleures écuries du secteur géographique n’ont pas encore été suffisamment reconstruites pour présenter un visage acceptable pour des visites de haras. Donc, mieux vaut se rabattre sur un jour de courses, et profiter d’une belle réunion, souvent à dominante trot, mais susceptible aussi d’accueillir des sauteurs, ou encore (comme aujourd’hui) les galopeurs : rien de mieux, finalement, qu’une réunion mixte pour additionner les plaisirs.

D’autres photos que celle présentée sont visibles ici : http://www.facebook.com/album.php?aid=22961&l=1d208897bf&id=119391714785877 .