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Actualités hippiques

Les 10 ans de ZEturf, vus par son créateur

20/01/2011


La course du prix d’Amérique 2001 fut l’occasion du lancement de ZEturf. Dix années se sont écoulées (au fait, je vous conseille se suivre les promotions offertes par ZEturf pour l’occasion, elles valent le coup), que j’ai voulu retracer à travers le témoignage d’Emmanuel de Rohan Chabot, créateur et directeur général du site. Retour sur l’histoire du site, commentaire sur l’esprit qui règne, et confidences sur les prochains jeux à sortir.

Un anniversaire représente le moment idéal pour se souvenir du passé. Projetons-nous en l’an 2000, quelques mois avant le lancement officiel de ZEturf. Que souhaitiez-vous faire ?
Je partais d’un constat assez simple : en 2000, rien n’existait pour les turfistes sur internet. J’avais regardé, il existait alors plusieurs sites boursiers, mais aucun sur le turf, alors qu’il y avait beaucoup plus de gens jouant aux courses que possédant des actions en bourse. Qui plus est, internet me semblait très adapté pour le turf, avec la possibilité d’une information directe. Quand je me suis renseigné auprès d’agence de publicités, les turfistes avaient une très mauvaise image, de clients de fin fond de salles de tabac-Pmu, certainement pas capables de naviguer sur internet – certes moins répandu à l’époque. Mais ce n’était pas ma vision des choses. Parce que je jouais aux courses moi-même, et que j’avais une autre considération des joueurs…

Vous avez donc lancé ZEturf, quels ont été les premiers résultats ?
Oh, très probants, très vite nous avons eu des milliers de visites, puis des dizaines de milliers, et enfin des centaines de milliers. La popularité du site a été très rapide. En revanche, ça n’a pas été le cas des retombées financières, les annonceurs se faisant tirer l’oreille pour venir chez nous. Lorsque je disais aux publicitaires « nous touchons la cible de M. tout le monde avec des centaines de milliers de visites », on me répondait que pour cette cible, d’autres sites étaient préférables. De fait, nous avons essayé de vendre des pages toutes faites à la presse quotidienne régionale, et nous avons survécu plusieurs années de cette façon.

Comment êtes-vous venus à proposer des paris en ligne ?
La première étape qui nous a interloqués fut, en 2003, l’arrêt Gambelli devant la Cour de justice européenne. Cet arrêt fixait ainsi une jurisprudence pour l’Europe à travers un cas en Italie, disant que le monopole dans le domaine des jeux ne correspondait pas à la liberté de circulation des biens et des personnes à l’intérieur de l’Europe. En 2004, j’ai été contacté par des investisseurs autrichiens et maltais, avec lesquels j’ai réfléchi à introduire la prise de paris dans ZEturf. Nous sommes donc allés à Malte début 2005, car une loi maltaise autorise la prise de paris sur internet, sous certaines conditions, dont une surveillance pour vérifier qu’il n’y a pas de blanchiment. En juin 2005, nous avons donc ouvert nos paris en ligne, en toute légalité européenne… Nous ne pensions pas être attaqués, mais les procès et autres recours se sont rapidement succédés, jusqu’en 2007, où la Commission européenne s’est officiellement prononcée en attestant que le monopole français n’était pas conforme.

D’où la situation qui a conduit à l’ouverture des jeux en ligne en 2010…
Une discussion s’est en effet ouverte entre la Commission européenne et l’Etat français sur le sujet. La problématique consistait à assurer des ressources fiscales pour l’Etat français, des ressources pour la filière hippique, et à réglementer tout cela, en proposant des paris mutuels et en encadrant l’activité pour éviter des mises excessives ou encore le jeu d’argent pour des mineurs. Tout cela convenait très bien à ZEturf. Notamment, j’ai toujours voulu participer à la filière hippique, car je suis à la base un amoureux du cheval et je n’ai jamais souhaité une remise en cause de l’élevage. Vous connaissez la suite, les paris en ligne sont légaux et autorisés en France depuis l’été dernier.

Parlons de « l’esprit ZEturf ». J’ai toujours été frappé par le fait que chaque parieur reçoit de fait une réponse à ses questions, qu’elles soient posées sur le forum que vous avez créé dans ZEturf, ou par mail, téléphone…
Depuis l’origine, toute l’équipe de base a toujours aimé le contact. Il s’agit d’une activité que l’on aime. ZEturf n’est pas un bureau d’enregistrement des paris. Internet peut avoir un côté distant et désagréable pour les rapports humains, nous nous battons contre cela. D’où l’ouverture de ce forum, et une politique maison qui veut que toute question mérite réponse. Le virtuel seul peut déshumaniser, alors ne soyons pas une boîte à lettres. A fortiori aujourd’hui, avec les règles des paris en ligne qui font que l’on demande aux parieurs non seulement leur carte de crédit, mais encore leurs papiers. Quand on demande aux gens de nous accorder leur confiance, la moindre des choses est de la mériter en retour.

A propos du forum justement, quelle est l’histoire des Ze colorés ?
Dans un premier temps, nous répondions tous sous une même appellation, « ZEturf », aux messages laissés sur le forum. Et puis nos clients nous ont remarqué qu’ils ressentaient que nous étions plusieurs à suivre les conversations, et que parfois les suivis devenaient compliqués. Avec les procès qui étaient intentés à ZEturf, j’ai préféré ne pas nommer nos collaborateurs, mais leur donner une identité, avec les couleurs.

Parlons à présent des jeux, des paris. ZEturf en a créé plusieurs. Comment procédez-vous ?
Plus on met de la complexité dans un jeu, plus il faut une masse d’enjeux importante, sinon les rapports ne sont pas compétitifs. Nous avons donc démarré avec des jeux simples, connus, pour complexifier petit à petit. Par exemple, sur les hippodromes, je me suis rendu compte que beaucoup de joueurs se disaient « couillons » quand ils avaient misé sur le quatrième. Nous avons créé le ZeCouillon qui consiste à parier sur le quatrième, au départ un petit peu en plaisantant par rapport au nom du jeu, mais finalement il s’avère être un jeu de couverture très intéressant pour les joueurs de simple placé.

Tout récemment, vous avez créé le Ze5, dans quel esprit ?
Deux aspects me gênent dans le quinté + du Pmu : les prélèvements, et la part de hasard, tous deux excessifs. Au rapport du quinté désordre, il faut enlever les parts des bonus d’une part, et le numéro tirelire d’autre part. Ce dernier relève d’un tirage au sort, donc sort de l’esprit turfiste, qui consiste à étudier les courses. Le pire, et c’est arrivé encore récemment, c’est quand un joueur gagne avec le numéro tirelire alors qu’il a joué un spot : je dirais qu’alors un joueur de loto a récupéré l’argent des turfistes… Donc, à ZEturf, nous avons opté pour un jeu en 5 chevaux sans aucun bonus ni autre prélèvements. Et l’on obtient des résultats flatteurs pour les turfistes, avec des rapports parfois 10 ou 20 fois supérieurs à ceux du quinté désordre du Pmu. Pour autant, je n’envisage pas pour le moment d’émettre plusieurs Ze5 par jour, nous devons d’abord asseoir le jeu.

Un mot sur les changements depuis l’officialisation de la pluralité des jeux et ses règles. Pourquoi y a-t-il moins de courses étrangères en ce moment sur ZEturf ?
Le calendrier des courses sur lesquelles il est admis d’émettre des paris est celui donné par le Pmu. Alors que l’on peut tout à fait proposer d’autres courses, et même un programme parfois différent que le Pmu. Notre public, je le sais, aimait beaucoup les courses suédoises de trot de Solvalla, qui sont des courses aussi bien réglementées qu’en France. Nous sommes donc en pourparlers avec les autorités compétentes pour pouvoir à nouveau proposer des courses comme celles de Solvalla, mais malheureusement cela prend du temps à faire valoir notre point de vue. Encore un peu de patience…

Avant, il y avait aussi Zebet, qui proposait des paris sportifs, avez-vous abandonné cette piste ?
Non. Nous avons une demande de licence en cours pour ZeBet, et donc des paris sportifs sous la forme mutuelle. De toutes façons, notre cœur de métier, ce sont les chevaux, nous sommes des passionnés. ZeBet ne sera jamais qu’un produit de complément, pour élargir notre gamme et notre champ de propositions.

Pour conclure, pouvez-vous nous donner un scoop ? Quel sera le prochain nouveau jeu proposé par ZEturf ?
Nous allons lancer le Ze2/4 dans les deux mois à venir. Très proche de son voisin du Pmu, il consistera à trouver deux chevaux parmi les quatre premiers d’une course.